La goutte d’eau qui fait déborder le vase

 Le pilonnage dans la matinée d’hier de la petite localité de Habila à 60 km au sud d’Eldjineina, est une bourde qu’il faut mettre dans l’actif de la zakhawization de l’appareil sécuritaire de l’Etat. La debyfolie qui a travaillé le service de renseignement à son image, ne peut s’attendre qu’à des telles dérives. En effet les services des renseignements tchadiens sont depuis lors dénaturés et confiés à des analphabètes séniles qui n’ont aucune connaissance de l’éthique du métier, tout ce qu’ils savent s’est d’arborer des grades supérieurs et déambuler à travers la ville Talkie-walkie en main  pour intimider notre peuple. Ces avatars de la police, comme un bâton dans l’eau, qui ont décroché le maillot jaune des avancements exponentiels dans les grades n’ont du métier que leur chauvinisme outrageant. Certains avec une ancienneté de moins de 10 ans se sont retrouvés déjà à la dernière marche du podium. Malheureusement pour le régime qui l’apprend aujourd’hui à ses dépens que le renseignement est un art et qu’il n’est pas donné à tout le monde d’être agent de Renseignement. Ce qui s’est passé hier devrait interpeller, car, l’agent infiltré à bien vu les choses, seulement son renseignement n’est pas actuel. Les chefs rebelles qui étaient dans cette localité ont tout simplement décampé depuis belle lurette. Sans chercher à recouper l’information, puisqu’on a foi à tout ce qui émane d’un zaghawa, l’aviation tchadienne a reçu l’ordre et des cordonnés pour aller enfin bombarder un terrain absolument vague. Aucun dégât n’a été relevé. Le gouvernement soudanais n’attend pas mieux, l’occasion est belle pour faire la surenchère, il  fait descendre sur la place quelques heures après tous ce que le soudan abrite comme chef des missions diplomatiques, représentant de la communauté internationale et des agences humanitaires. Le verdict de l’opinion internationale est sans appel, une agression délibérée du régime tchadien ; l’armée soudanaise  a promis de répondre. Wait and see

Entre temps la rébellion repliée dans les bois de Goz-beida ne s’est pas mieux  préparé que maintenant. Elle compte plus de 900 véhicules tout terrain et des milliers des combattants sur le point de déferler. L’avalanche tant attendue est pour les heures avenir.

Ahmat Aboumeram

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